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ZOLA Emile – Le Rêve, illustré par Carlos Schwabe

450,00 

 

ZOLA Émile – Le Rêve, illustré par Carlos Schwabe
SCHWABE (Carlos) & ZOLA (Émile). Le Rêve. Illustrations de Carloz Schwabe et Lucien Métivet. Paris, Marpon et Flammarion, [1892]. 29cm x 22,5cm x 4,5cm – 335 pages – 1,5kg

Description :
Première édition illustrée de ce roman d’Émile ZOLA et premier tirage des 26 gravures h.-t. en noir de Carlos SCHWABE et de 6 de Lucien MÉTIVET-

Nous proposons l’exemplaire tiré sur japon N°8 – exemplaire dans un superbe état.

ZOLA Emile - Le Rêve, illustré par Carlos Schwabe
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Source documentaire :

Ayant voulu faire, selon ses propres mots, « la part du Rêve » dans la série des Rougon-Macquart, il était normal qu’Émile Zola souhaite confirmer ce choix dans la première édition illustrée en volume du Rêve, qui devait paraître en 1893. Il n’est donc guère surprenant que l’écrivain et l’éditeur Flammarion aient cherché un dessinateur capable de compléter le texte par une illustration qui tranche, elle aussi, avec le reste de l’univers zolien. Loin des milieux naturalistes, c’est chez un jeune artiste suisse vivant depuis peu à Paris, Carlos Schwabe (1866-1926), qu’ils trouvèrent ce qu’ils cherchaient, ce mélange de féerie et de naïveté susceptible de caractériser par l’image un texte qui devait lui-même pouvoir être mis « entre toutes les mains ».
Schwabe, né en 1866, et donc tout juste âgé de 25 ans, était à l’aube de sa carrière mais celle-ci devait être fulgurante à la faveur d’un événement qui eut lieu en mars 1892 alors qu’il travaillait encore à l’illustration du Rêve : le premier Salon de la Rose + Croix du Sâr Péladan, manifestation idéaliste qui fit courir tout Paris et que Zola lui-même visita, se déclarant « intéressé » et « charmé ». L’écrivain avait déjà pu voir les oeuvres de Schwabe, mais il fut sans doute confirmé dans son jugement en voyant au Salon les aquarelles pour L’Évangile de l’Enfance, véritable « clou » de l’exposition ; simplicité du regard mais dessin aigu et primitif conféraient à ces œuvres une sorte de « naïveté voulue », selon les commentateurs, et un archaïsme moyenâgeux, non pas dans le genre du pastiche si fréquent à l’époque, mais dans une sorte d’authentique mysticisme visionnaire. Contrairement à ce qu’on a pu dire parfois, Zola appréciait donc l’art de Schwabe ; n’écrivit-il pas à Flammarion qu’il « tenait beaucoup » à l’artiste pour ce travail, ajoutant : « je suis certain que nous aurons avec lui une œuvre très artistique et très originale ».
On peut affirmer que Zola ne s’était pas trompé, non seulement parce que l’illustration du Rêve conçue par Schwabe occupe une place à part dans le corpus des images zoliennes, mais aussi parce qu’en effet l’artiste poussa très loin l’originalité, donnant naissance à une création à part entière et qui, selon les critiques, révolutionna l’art de l’illustration, faisant du Rêve une référence pour l’art symboliste.
Certes, Schwabe ne put achever son travail, non par mésentente avec Zola, mais parce que, surestimant ses forces, et souhaitant produire une suite marquante, il prit un retard qu’il ne put rattrapper. Sa longue et unique lettre à Zola montre ce souci « de faire aussi une oeuvre » et de se démarquer par rapport à l’illustration contemporaine, banale et souvent commerciale. L’achèvement du travail par Lucien Métivet, artiste médiocre et sans grande imagination, donne comme une démonstration exemplaire de ce voeu, la comparaison des deux illustrations étant accablante pour Métivet.
Il est cependant exact qu’Emile Zola fut surpris par le travail de Schwabe, y découvrant « tant de choses qu’il ne se souvenait pas d’avoir mises dans le livre » ; c’est que Schwabe, artiste symboliste et visionnaire, ne se contenta pas de répéter la narration par une image descriptive. Il interpréta, transcrit, spiritualisa les objets, matérialisa les pensées, extrapola et symbolisa par un monde onirique, merveilleux et étrange, les ressorts psychologiques et le sens profond du texte ; ne parvient-il pas donner un visage à l’Hérédité, ce thème majeur du monde zolien, allant ainsi très au-delà de ce que l’écrivain avait imaginé possible ?
Par la création d’un monde imaginaire, situé en marge de l’action, mais l’expliquant et lui donnant sens, Schwabe fit de l’édition illustrée du Rêve un véritable dialogue entre le texte et l’image. Il jeta ainsi bas les conventions du genre au profit d’une nouvelle conception : on ne le lui avait pas demandé, ainsi qu’il l’écrivit lucidement à Zola, mais il en avait fait une question d’honneur et avec raison si l’on en juge par le succès du livre et sa postérité. Zola, dans Le Docteur Pascal, aura beau s’inspirer de dessins de Schwabe pour fustiger l’Idéalisme et la fuite devant le réel, il est peu probable qu’il eut à regretter d’avoir choisi le jeune artiste, lequel, mieux que quiconque, avait pu l’aider à réaliser son souhait : « montrer que tout est un rêve ».

source : https://gallica.bnf.fr/dossiers/html/dossiers/Zola/RecepAdap/Schwabe.htm

Informations complémentaires

Poids 1,5 kg
Dimensions 4,5 × 22,5 × 29 cm