Description
300,00 €
Eugène Devéria (illustrateur). Paris, A. Sautelet, 1826. 23 x 15 cm , grand in-8, – VIII – 493 pp., texte sur deux colonnes, 1 vignette sur la page de titre et 30 gravures en bandeaux dans le texte, reliure de l’époque plein cuir dos à 4 nerfs richement orné à chaud et à froid, toutes tranches jaunes. Édition originale de la préface de Balzac. Sur le faux-titre : « H. Balzac, éditeur-propriétaire, rue des Marais-S.-Germain, n° 17 ». En 1825, Balzac s’associe avec le libraire Urbain Canel, le médecin Charles Carron et un officier en réforme, Benet de Montcarville, afin de publier, en édition compacte en un seul volume in-8 les œuvres complètes de Molière, La Fontaine, Corneille et Racine. Seuls les deux premiers projets aboutirent et causèrent la première faillite de Balzac, précédée par celle de son principal associé Urbain Canel. La sœur du romancier et homme d’affaires malheureux, Laure Surville, raconte que « Balzac, transformé en spéculateur, devait commencer par éditer des livres ; ce fut effectivement ce qu’il tenta. Le premier, il eut l’idée des éditions compactes, qui enrichirent depuis la librairie, et publia en volume les œuvres complètes de Molière et de la Fontaine. Il mena de front ces deux publications, tant il craignait qu’on ne lui enlevât l’une pendant qu’il ferait l’autre. Si ces éditions ne réussirent, pas, c’est parce que l’éditeur, inconnu en librairie, ne fut pas soutenu par ses confrères patentés, qui se refusèrent à vendre et à recevoir ces livres ; la somme prêtée ne put suffire pour les nombreuses annonces qui auraient peut-être attiré les acheteurs ; ces éditions restèrent donc parfaitement inconnues : à une année de leur publication, mon frère n’en avait pas vendu vingt exemplaires, et pour ne plus payer le loyer du magasin où elles étaient entassées et se perdaient, il s’en défit, au prix du poids brut de ce beau papier qui avait coûté si cher à noircir. » (« Balzac, sa vie, ses œuvres », Paris, Librairie nouvelle, 1858, pp.77-78) Cet échec, qui explique la rareté du titre, donna néanmoins au romancier le goût de l’imprimerie, puisqu’il devint aussitôt après imprimeur, avant de faire à nouveau faillite. Quant à l’illustration, que certains considèrent à tort comme mauvaise, il semble qu’elle ait été en fait gravée – sur bois – non par Thompson mais par Pierre-François Godard d’Alençon, lié par un contrat pour la gravure de Devéria avec Balzac et Canel (cf. Vicaire, Hanoteaux, « La Jeunesse de Balzac », p. 306 ) Il existe des exemplaires portant « Baudouin frères » comme nom d’éditeur au lieu de celui de Sautelet.
Reliure plein cuir décor à la fleur – mors fendus, petit manque à la coiffe dans la partie supérieure. Bon état intérieur. Des rousseurs éparses mais un bon exemplaire.
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Weight | 0,91 kg |
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Dimensions | 23 × 15 × 3,5 cm |